Pourquoi ce choix initial de non mixité pour la phase 2 ?

Les fonctionnalités de la phase 2 ont été discutées lors de nombreuses phases de concertation et ont été validées par la décision ministérielle n°2 du 15 décembre 2013 et confirmées ensuite par les décisions ministérielles n°3 du 29 janvier 2016 et n°4 du 1er février 2017. La mixité de la ligne sur cette section n’avait pas été jugée nécessaire par l’Etat et les partenaires, au regard : 

  • Du faible bénéfice pour l’exploitation et la qualité de service

Les études prévisionnelles de trafic menées en 2014-2015 montrent que, sur cette section, le report des TGV seuls était suffisant pour assurer, à long terme, une montée en puissance des services fret et régionaux sur la ligne actuelle.   

  • De la complexité technique liée à l’insertion de la ligne sur cette portion, et donc du surcoût financier induit.

Une ligne mixte nécessite des rampes (pentes) qui doivent être 3 fois plus faibles pour les circulations fret (trains lourds) que pour les TGV alors que le relief traversé, les Corbières, est mouvementé. Ainsi, aucune variante de tracé apte à la mixité étudiée entre Béziers et Perpignan n’avait été retenue lors des phases de concertation. Passant à proximité de communes comme Fitou ou Salses-le-château, elles imposaient, entre autres, de grands linéaires de tunnels au sud de Narbonne et la construction de bassin de rétention dans des zones inondables comme celle des basses plaines de l’Aude.