LIGNE NOUVELLE MONTPELLIER - PERPIGNAN

Le projet

La Ligne Nouvelle Montpellier-Perpignan (LNMP) prévoit la réalisation en deux phases de 150 km de lignes nouvelles entre Montpellier et Perpignan pour répondre à la demande croissante de mobilité sur l'axe ferroviaire littoral de l'Occitanie. Elle vise à augmenter les capacités du réseau régional, à assurer la continuité de la grande vitesse ferroviaire entre la France et l’Espagne et contribue au maillage global européen pour le transport des personnes et des marchandises, concourant ainsi à la réduction de la pollution. 

Cette ligne supplémentaire permettra de créer un doublet de lignes pour les voyageurs et pour le fret, formant ensemble un réseau ferroviaire plus performant, plus fiable et plus résilient face au changement climatique.

Concertation viaduc de Poussan

Pour cet ouvrage d'importance majeure, un dispositif de concertation complet est mis en place jusqu'au choix de l'architecte en 2029.

Objectif : associer les habitants et les acteurs locaux à la construction d'un ouvrage respectueux de son environnement et de l'identité du territoire.

Les étapes du projet

Depuis sa première présentation au territoire lors du débat public en 2009, le projet LNMP a connu plusieurs périodes de concertation et d’études successives qui ont permis d’en préciser le tracé et les caractéristiques.

foire aux questions 

Depuis les mises en service du Contournement de Nîmes-Montpellier (CNM) et de la ligne Perpignan-Figueras, la Ligne Nouvelle Montpellier-Perpignan est le dernier maillon restant à construire pour assurer la continuité de la grande vitesse, entre la France et l’Espagne. De plus, les besoins croissants du trafic régional entrainent une saturation progressive de la ligne actuelle, freinant le développement des trains du quotidien.

C’est ainsi aujourd’hui un axe prioritaire à toutes les échelles :

- Au niveau régional, pour améliorer la desserte du littoral occitan en permettant la mise en œuvre d’un service régional à haute fréquence. 

- Au niveau national, pour réduire les temps de parcours entre les villes occitanes (Béziers, Narbonne, Perpignan) et les grandes métropoles situées sur les axes du Couloir rhodanien (Valence, Lyon, puis Paris) et du Grand Sud (Nice, Toulon, Marseille, Carcassonne, Toulouse, Bordeaux).

- Au niveau européen, pour compléter la carte de la grande vitesse et le corridor européen de fret « Méditerranée ».

Enfin, la mobilité ferroviaire contribue à la décarbonation des transports et à la limitation de la pollution et des émissions de gaz à effet de serre. C’est un mode de déplacement durable qui participe à la lutte contre le dérèglement climatique : plus de trains c’est moins de voitures et de camions sur les routes !

Pour l’ensemble de ces raisons, la Ligne Nouvelle Montpellier-Perpignan est inscrite parmi les priorités retenues par l’État dans la Loi d’Orientation des Mobilités de 2019.

 

La ligne actuelle dite « classique », même modernisée, ne peut être une alternative à la LNMP. 

Dans un contexte de croissance démographique forte, cette nouvelle ligne est nécessaire pour répondre aux besoins de déplacement de demain. Plus de 50 000 habitants s’installent chaque année en Occitanie, région la plus attractive de France. Il en résulte une forte croissance du trafic autour et entre les principaux pôles urbains, qui se cumule avec des flux d’échange et de transit en augmentation. Les réseaux routiers, dont l’autoroute A9 sont aujourd’hui saturés. Et la ligne ferroviaire actuelle, qui concentre toutes les circulations fret, TER et grandes lignes sur une tronçon unique, ne peut déjà plus accueillir de trafic supplémentaire notamment entre Montpelier et Béziers en heure de pointe. 

Au-delà du gain de temps, le projet de ligne nouvelle est avant tout un projet de service public. Il s’agit de construire une offre ferroviaire qui réponde aux besoins de mobilité et aux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Sans cette nouvelle ligne, ce sont toujours plus de voitures et de poids-lourds qui continueront de circuler, et toujours plus d’usagers du train pénalisés en cas d’incidents. 

Seule une augmentation forte en capacité et en qualité de l'offre ferroviaire peut redonner au territoire les moyens d'un développement territorial durable. 

Le phasage du projet, décidé par l’Etat en 2017, en accord avec les collectivités territoriales, répond principalement à trois objectifs :

  • Prioriser la section où la circulation est la plus dense. 

La ligne est aujourd’hui très chargée entre Nîmes et Béziers, en dépit de la mise en service du contournement Nîmes-Montpellier (CNM). Cette situation freine le développement de nouveaux services sur cette ligne, particulièrement aux heures de pointe, et pourrait à terme représenter un risque pour la régularité des trains si son niveau de saturation était atteint. La priorisation du doublet de lignes entre Montpellier et Béziers répond à cette contrainte.

  •  Accélérer la mise en service de la phase 1

Phaser le projet permet de mettre en service la section Montpellier Béziers (phase 1) plus rapidement, en réduisant les délais d’études et de travaux. L’ensemble des territoires concernés par le projet, y compris ceux situés entre Béziers et Perpignan, connaîtront une amélioration du service ferroviaire dès cette première phase. 

  • Étaler dans le temps le coût pour la collectivité

La réalisation du projet dans son intégralité représente un investissement important. La mise en service en deux phases permet d’échelonner les coûts dans le temps. Cette précaution permet de garantir un niveau d’investissement supportable par les différents partenaires co-financeurs.

 

Le calendrier prévisionnel de réalisation prévoit un début des travaux de la phase 1 avant fin 2029 pour une mise en service à l’horizon 2034. 
La Loi d’Orientation des Mobilités fixe un délai de 10 ans maximum entre la phase 1 et la phase 2. 
 

La phase 1 a été déclarée d’utilité publique le 16 février 2023. Cette étape décisive permet de définir précisément la nature et le périmètre des travaux et a pour effet la mise en compatibilité des documents d’urbanisme. Elle rendra en outre possible l’acquisition des parcelles nécessaires à la réalisation du projet. Les études techniques et les diverses procédures réglementaires vont ainsi pouvoir se finaliser, et les travaux commencer en 2029, pour une mise en service à horizon 2034.

Le projet se poursuit sur la phase 2 entre Béziers et Perpignan avec la mise à jour des études préalables à l’enquête publique, conformément à la décision ministérielle du 18 novembre 2021. La concertation avec les acteurs du territoire continue jusqu’à l’enquête publique, étape cruciale qui permettra à la phase 2 d’obtenir à son tour la déclaration d’utilité publique.