Le projet LNMP dans sa totalité est estimé à 6,12 milliards d’€ (montant exprimé aux conditions économiques de janvier 2020) dont 2,04 milliards d’€ pour la phase 1 entre Montpellier et Béziers et 4,08 milliards d’€ pour la phase 2 entre Béziers et Perpignan.
Un « protocole d’intention de financement pour la réalisation de la phase 1 de la LNMP » a été signé le 22 janvier 2022 entre l’Etat, les collectivités locales et SNCF Réseau. Il prévoit un financement par :
- l’Etat à hauteur de 40 %,
- les collectivités locales à hauteur de 40 %
- l’Union européenne à hauteur de 20 %.
Le protocole fixe aussi une clause d’engagement pour la seconde phase du projet, et le principe d’une solidarité des collectivités pour le financement des deux phases du projet.
La société de financement de LNMP (SLNMP) a été créée par ordonnance du 2 mars 2022, pour gérer la participation des collectivités territoriales au financement de la phase 1 du projet. Elle regroupe les 11 collectivités territoriales suivantes :
- La Région Occitanie
- Le Département de l'Hérault
- Le Département de l'Aude
- Le Département des Pyrénées-Orientales
- Montpellier Méditerranée Métropole
- Sète Agglopôle Méditerranée
- L'Agglo Hérault Métropole
- Agglomération Béziers Méditerranée
- Le Grand Narbonne
- Carcassonne Agglo
- Perpignan Méditerranée Métropole
Carole Delga, présidente du Conseil régional d'Occitanie, a été élue à l'unanimité présidente du conseil d'administration de la Société de la LNMP lors du conseil d’administration d'installation de la société de la LNMP le 29 septembre 2022. Philippe Vidal, vice-président du département de l'Hérault délégué à l'aménagement du territoire a été élu vice-président.
La société LNMP a pour mission de contribuer au financement du projet en gérant la participation financière des collectivités territoriales (40 % du coût de la ligne nouvelle). Elle lèvera des emprunts et collectera une taxe spéciale d'équipement.
Son conseil d’administration est composé d’un représentant de chacune des 11 collectivités territoriales. Il se réunit au moins une fois par semestre.
La société possède également des compétences en matière de suivi des coûts et des délais, de coordination des acteurs et d’ingénierie territoriale, à travers le travail de 3 commissions : commission du dialogue territorial, commission de l’ingénierie financière et commission des contrats.
Le projet LNMP fait partie des projets prioritaires de l’Union européenne car il s’agit d’un chainon manquant d’un corridor de transport entre l’Espagne et la Hongrie, au sein du réseau transeuropéen de transport (RTE-T).
A ce titre, le projet peut prétendre à d’importantes subventions de l’Union européenne pour les deux phases du projet, dans la continuité des subventions déjà obtenues. L’Union européenne a déjà contribué au financement des études préalables à l’enquête publique de la phase 1 via une subvention de 9,3 millions d’euros. Plus récemment en 2023, une subvention de 6,3 millions d’euros a été accordée par l’Union européenne pour les études préparatoires à la phase d’Avant-Projet Détaillé (APD) de la phase 1. L’Union européenne a souligné la qualité du dossier de demande de subvention déposé par SNCF Réseau, démontrant l’intérêt porté à la réalisation de ce chaînon manquant du Réseau transeuropéen de transports (RTE-T).
D’autres subventions européennes interviendront au fur et à mesure de l’avancement du projet et de la réalisation de ses différentes étapes.